Summary: | Contexte. L’économie mauritanienne se heurte à un choc majeur négatif des termes de l’échange plus persistant qu’initialement prévu. Les faibles cours du minerai de fer ont ralenti la croissance et réduit les recettes d’exportation et les réserves internationales nettes, creusé le déficit budgétaire et accru les risques pesant sur la stabilité financière. À l’inverse, le repli des cours du pétrole a fourni un certain appui sur les plans extérieur et budgétaire. Le taux de change a continué de s’apprécier en termes réels en 2015, allant ainsi à l’encontre de l’évolution défavorable des termes de l’échange. L’impact de cette détérioration est aggravé par le manque de diversification de la production, les faiblesses structurelles et la marge de manœuvre limitée des pouvoirs publics, compte tenu du niveau élevé de la dette publique et les tensions s’exerçant sur les volants extérieurs. Perspectives et risques. Les perspectives économiques laissent entrevoir un rebond de l’activité à 4,1 % en 2016, mais elles sont sujettes à des risques baissiers et l’économie reste vulnérable aux chocs exogènes. À moyen terme, les politiques courantes exerceront des tensions persistantes sur les réserves et aboutiront à un niveau d’endettement élevé en raison des plans d’investissement public. Une activité économique atone pourrait compromettre la capacité du secteur financier à drainer le crédit vers le secteur privé et, partant, nuire aux efforts visant à promouvoir une croissance plus diversifiée et plus robuste. À court terme, l’économie se montre surtout vulnérable à une montée des cours du brut, à un repli des cours du minerai de fer
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