Summary: | Longtemps, l’aménagement du territoire a procédé d’une démarche fonctionnaliste, organisant une consommation accrue d’espace. La démarche environnementaliste se cantonnait quant à elle dans une approche défensive et naturaliste. Les citoyens s’en saisissaient parfois comme outil de défense de leur cadre de vie. Aujourd’hui, les démarches de l’aménagement du territoire et de la gestion de l’environnement ont tendance à s’intégrer, dans un contexte de développement durable. Ceci impose une démarche transversale, inscrite dans les territoires. Une attention accrue est portée, du moins dans le discours, aux acteurs, à leur participation, au développement endogène, au respect du principe de précaution. Il faut toutefois se garder de considérer ces évolutions et le développement de visions plus stratégiques de l’aménagement du territoire comme la seule expression d’un renforcement de la démocratie participative. Elles peuvent tout autant résulter de formes de désengagement de l’État, d’exacerbation des concurrences entre villes et régions dans un contexte néo-libéral, d’une réduction des solidarités inter-régionales. Les attitudes des pouvoirs publics, jusqu’au niveau européen, sont parfois contradictoires, partagées entre un intérêt accru porté aux considérations environnementales et des logiques dominantes de marché et de concurrence. On comprendra que tenter d’aborder un champ aussi large impliquait une réflexion collective. Le présent ouvrage ébauche cette mise en œuvre en la matière au sein et autour de l’Institut de gestion de l’environnement et d’aménagement du territoire (IGEAT) de l’Université libre de Bruxelles.
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